Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, Onésime Reclus était à la géographie ce que Jules Michelet était à l’histoire. Pionnier de la maison d’édition Hachette, du tourisme et de l’écologie, il reçut la médaille d’argent de l’Exposition universelle de 1900, la médaille d’or du Touring-Club de France et le prix Pierre-Félix Fournier de la Société de Géographie de Paris. Personnalité de son époque, il fut statufié par Antoine Bourdelle.
L'inventeur du mot francophonie
Comme celui de son frère Elisée, le nom d’Onésime Reclus est connu bien au-delà des frontières héxagonales par de nombreux francophones et francophiles. Certes, il fut associé à l’histoire coloniale de son pays ; mais le fait que certaines de ses opinions et doctrines soient à présent dépassées ne disqualifie pas l’ensemble de son œuvre ni l’énergie qu’il déploya comme précurseur de la francophonie. Ainsi que l’écrivait Onésime Reclus, « notre unité, c’est notre histoire ; c’est aussi notre langue ». On lui doit deux néologismes : francophone et francophonie, termes qu'il inventa en 1880.
Préserver sa dernière demeure, en faire un lieu de mémoire
Démarches relatives à la sépulture d'Onésime Reclus au Père Lachaise, avril 2021
En avril 2021, j'écrivis au Président de la République, aux conservateurs du Père-Lachaise, à une cinquantaine de responsables associatifs francophones ainsi qu'à la mairesse de Paris pour s'assurer de la sauvegarde de la sépulture du géographe et homme de lettres Onésime Reclus (1837-1916), créateur des termes « francophone » et « francophonie ». Située au Père Lachaise, sa tombe risquait d’être détruite et réaffectée.
Or, cette sépulture a vocation à devenir un lieu de mémoire selon moi. Des garanties me furent données sur le fait qu'elle serait préservée. Reste à trouver maintenant les moyens de la restaurer et de la contextualiser par un affichage adéquat.