🇨🇵🇬🇧 En avril 1904, la France et le Royaume-Uni mettaient fin à une rivalité séculaire en adoptant un nouvel « état d'esprit » de coopération. 120 ans plus tard, nos deux pays coopèrent étroitement pour faire progresser les grands enjeux mondiaux. De chaque côté du "Channel", nos deux Ambassadrices œuvrent à cette relation étroite et familière : Hélène Duchêne à Londres et Menna Rawlings à Paris.
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La proximité géographique, accrue par l'ouverture il y a 30 ans du tunnel sous la Manche, la longue histoire partagée entre nos peuples, la solidarité exceptionnelle du Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale (Londres fut l'une des capitales de la France libre et notre souveraineté actuelle doit beaucoup à Churchill et au peuple britannique résistant), la coopération dans tous les domaines et notamment dans la Défense font du Royaume-Uni un partenaire stratégique de la France et de l'Union européenne.
Ce partenariat est indispensable à la sécurité collective de l'Europe continentale et insulaire. Il fut scellé par les traités de Lancaster House (sur lesquels j'avais été sollicité en 2010 à la Délégation aux Affaires stratégiques du Ministère de la Défense). Il a été rappelé hier soir par le Ministre d'État britannique des Forces armées Léo Docherty et le ministre délégué de l'Europe Jean-Noël Barrot, en présence de notre chef d'état-major des Armées, le général Thierry Burkhard. Notre Entente se traduit également par un soutien ferme et constant à l'Ukraine, dont les couleurs ornaient la façade de la Résidence de l'Ambassadrice de Sa Majesté en France, où se tenait un dîner le 4 avril 2024.
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La société civile était bien représentée : de l'acteur Hugh Grant à la romancière Joanne Harris en passant par la cantatrice Rachel Duckett et le chef français étoilé Raymond Blanc (installé depuis 5 décennies au Royaume-Uni). Je suis heureux d'avoir également échangé avec Hervé Mariton, président du Conseil Franco-Britannique, avec Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale et grand ami de l'Association France-Canada ainsi qu'avec Arnaud Ngatcha, maire-adjoint de Paris chargé des relations internationales et de la Francophonie, avec le jeune président de l'association Émile Loubet Albin Rey et tant d'autres invités engagés comme Mary Fretwell, militante des droits animaux. Pour l'occasion, les Archives diplomatiques du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a prêté les documents originaux de cette Entente cordiale. Son directeur, Nicolas Chibaeff, était fier de les voir ainsi exposés.
Dame Mena Rawlings, première femme ambassadrice du Royaume-Uni en France après 36 hommes, considère que notre Entente cordiale pourrait désormais s'appeler l'Entente amicale. Elle a demandé à la nouvelle génération de poursuivre la riche tapisserie de nos relations. À sa suite, je souhaite longue vie à l'Entente cordiale et amicale franco-britannique !
Le 2 janvier 2023, de l'Alliance française de Londres, haut-lieu de la francophonie et de la francophilie dans la capitale britannique mais aussi de la Résistance de la France libre, j'adressai mes meilleures vœux à toutes les forces vives du réseau des Alliances Françaises dans le monde !
En 1943, Charles de Gaulle estimait au sujet de l’Alliance française « que c’est par de libres rapports spirituels et moraux, établis entre nous-mêmes et les autres, que notre influence culturelle s’étendr[a] à l’avantage de tous et qu’inversement s’accroîtr[a] ce que nous valons. »
À Édimbourg, j'ai rencontré Laurence Pais, consule générale de France. Nous avons eu une discussion approfondie sur la francophonie, la francophilie et les liens historiques entre la France et l'Écosse. L'Institut français en Écosse prépare de belles actions pour le mois de la francophonie en 2023. Le français, bien que talonné par l'espagnol, reste en 2022 la première langue étrangère enseignée. Certes, le Brexit ne facilite pas la mobilité des étudiants mais il renforce la volonté des Écossais de se rapprocher de la France et de l'UE. Nous avons échangé également sur les actions de Francophonie sans frontières.
La relation privilégiée entre l'Écosse et la France repose sur des coopérations politiques, culturelles, universitaires et économiques fécondes, ainsi que sur l'action d'organismes associatifs franco-écossais séculaires.
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Facteur très positif, les nouvelles gĂ©nĂ©rations veulent s'investir pour cette relation. Qu'ils soient blogueurs, Ă©diteurs, jeunes professionnels, chercheurs ou Ă©crivains comme M. Archippus Sturrock, jeune leader franco-britannique, poète et assistant parlementaire, ils et elles sont dĂ©terminĂ©s Ă donner un avenir Ă notre "Auld Alliance".Â
⚓️ J'ai visité avec beaucoup de plaisir l'un des fleurons du "soft power" britannique au XXe siècle : le navire personnel de la reine Elizabeth II, empli de souvenirs et d'anecdotes historiques. Pendant 44 ans, ce navire royal sillonna les mers du monde, jusqu'aux territoires les plus reculés du Commonwealth. Visiter le Britannia, c'est s'immerger dans l'intimité de la famille royale et dans l'esprit subtil de l'influence britannique outre-mer.
Au nord du village de Glencoe dans les Highlands écossais, Glencoe Lochan comprend un petit lac et une étendue de forêt plantée en 1895 par Donald Alexander Smith, baron de Strathcona et Mount Royal. Les arbres que l'on y trouve furent transplantés du Canada. 🇨🇦 En effet, Smith voulut soulager sa femme canadienne d'ascendance autochtone Isabella Sophia Hardisty, attente du mal du pays, nostalgique de ses terres ancestrales.
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Ce refuge est l'un des endroits les plus poĂ©tiques que j'ai visitĂ©s en Écosse. Il se prĂŞte Ă la contemplation et Ă la lecture de poèmes comme ceux Archippus Sturroch (alias RJ Arkhipov). Ce jeune poète de langue anglaise parlant brillamment le français est l'auteur d'une collection très intime de poĂ©sies, d'essais et de photographies intitulĂ©e "Visceral : the poetry of blood", d'une grande sensibilitĂ©.Â
Forteresse médiévale construite sur un éperon rocheux, à environ 150 kilomètres au nord de la ville d’Édimbourg et à environ 15km au sud de la ville d’Aberdeen, le château de Dunnottar est cerné par la mer. Il s’agit d’un des châteaux les plus emblématiques d’Écosse. Sa position stratégique en surplomb lui permet de suivre les bateaux navigant vers le nord de l'Écosse et les mouvements terrestres des ennemis potentiels.
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En 1652, pendant la guerre entre l'Écosse, l'Angleterre et l'Irlande, connue sous le nom de guerre des Trois Royaumes, le château de Dunnotar fut un haut lieu de la résistance écossaise aux troupes anglaises de Cromwell.
J'ai rencontré la directrice de la Royal Commonwealth Society. Nos échanges ont porté sur les liens entre la Francophonie et le Commonwealth et la façon d'envisager des pistes d'action communes pour le bien de nos sociétés.
J'ai été reçu par le Délégué général du Québec au Royaume-Uni et dans les pays nordiques, John A. Coleman, afin d'expliquer la mission de Francophonie sans frontières, d'évoquer les intérêts politiques, économiques et culturels du Québec au Royaume-Uni et dans les pays nordiques, particulièrement en ce qui concerne la promotion des départements d’études québécoises dans les universités de ces pays et la mise en relation des jeunes.
Au Royaume-Uni, l’action du Québec se concentre sur les relations politiques, institutionnelles, économiques et culturelles. La Délégation générale du Québec à Londres coopère pour cela depuis plusieurs années avec la Chambre de commerce Canada-Royaume-Uni, le cercle de réflexion Chatham House, le British Council.
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La tradition veut que le ministre des Finances se rende à Londres annuellement pour y rencontrer des gens d’affaire et prononcer un discours dans la City. Il est aussi de coutume que le ministre québécois de l’Économie et de l’Innovation se rende, tous les deux ans, au Salon aéronautique de Farnborough.
Ce devait être « un nouveau départ », une « bouffée d’oxygène ». Confrontée à des dissensions internes sur le Brexit, fragilisée par la perte en juin 2017 de sa majorité absolue au parlement, la Première ministre britannique remanie son gouvernement dans l’espoir de trouver un nouveau souffle. Le visage du nouvel exécutif, qu’elle espérait rajeuni et féminisé, ne change pas fondamentalement, afin de préserver la représentativité gouvernementale des 50 nuances de son parti divisé entre partisans d’un Brexit dur et conservateurs plus modérés. Depuis lundi 8 janvier, ce remaniement s’effectue « au goutte-à -goutte ». L’image d’autorité de l’infortunée Theresa May ressort écornée de cet exercice de rafistolage, marqué par une série de couacs.
Il y a 20 mois, les Écossais ont rejeté par référendum le projet d'indépendance. Depuis, la popularité croissante de Nicola Sturgeon incite certains observateurs à croire qu'une nouvelle campagne référendaire pourrait être lancée. D'autres analystes considèrent à l'inverse que cette récente victoire en demi-teinte pourrait refroidir les revendications indépendantistes du SNP, à moins que le Royaume-Uni décide de sortir de l'Union européenne suite au référendum du 23 juin prochain.
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Rappelons que nombre d'indépendantistes écossais revendiquent leur appartenance à  l'Union européenne.